Prédire ce que fera le marché, est-ce une bonne stratégie ?
Il arrive que le marché boursier, même s’il est robuste, subisse une correction ou s’effondre, pour ensuite remonter la pente, parfois rapidement, parfois lentement. Nous venons tout juste de vivre ce genre de fluctuations.
En tant qu’investisseur, vous vous demandez peut-être si vous devriez saisir la balle au bond pour vendre en hausse et acheter en baisse. Il est vrai qu’en théorie, on peut réaliser un profit considérable en vendant quand le marché est très haut et en réinvestissant quand il chute.
En théorie. En pratique, c’est une tout autre affaire.
Un pari risqué
On ne peut pas prédire avec certitude quand, après avoir grimpé au sommet, le marché est mûr pour redescendre la pente. Prenons le cas suivant : le marché n’a jamais été aussi haut, et un investisseur jouant à l’apprenti sorcier vend une large part de ses actions. Et si le marché continuait de monter ? Non seulement cette personne se priverait de gains, mais il lui coûterait plus cher de réinvestir.
Le risque existe bel et bien. Traditionnellement, les sommets extraordinaires annoncent souvent que le marché poursuivra sur sa lancée, pas nécessairement qu’il subira une correction. Mentionnons, à titre d’exemple, la performance de l’indice composé canadien S&P/TSX, qui a fracassé plusieurs records en 2025.
Même si un prophète financier a de la chance et que le marché se replie après qu’il a vendu, la partie n’est pas gagnée. Pour réussir dans ce genre de devinette, il faut avoir raison deux fois : quand on vend et quand on rachète. Pendant que vous attendrez le moment idéal pour réinvestir, le marché pourrait fort bien rebondir.
Investir avec régularité est rentable
Avez-vous des questions Ă propos d'un de ces sujets?
Investir pendant la zone Ă risque de la retraite
Cette zone commence plusieurs années avant la retraite et se poursuit encore des années une fois que vous l’avez prise. Le risque, c’est que le marché s’effondre pendant cette période critique.
Si le marché piquait du nez un an avant que vous cessiez de travailler et que 20 % de vos épargnes disparaissaient, devriez-vous repousser la date de votre retraite ? Et si vous veniez de prendre celle-ci et que le marché chutait, seriez-vous obligé, pour arrondir votre revenu, de puiser dans des investissements ayant perdu de leur valeur ?
Heureusement, il existe des stratégies qui vous permettront de protéger vos économies de ces aléas. La solution est propre à chaque investisseur — ce qui convient à l’un pourrait ne pas convenir à l’autre. Une multitude de facteurs déterminera laquelle est la meilleure pour vous : la provenance de vos revenus à la retraite, votre tolérance au risque, votre valeur nette, votre état matrimonial, votre futur train de vie et votre planification successorale.
Modifier votre portefeuille
L’une de ces stratégies consiste à accroître vos investissements dans des titres à revenu fixe tout en diminuant la part en actions de votre portefeuille au cours de la période précédant votre retraite. Ce changement s’opère graduellement au fil de plusieurs années afin de réduire le risque que vous vendiez un grand nombre d’actions dans un marché en baisse. Vous pouvez aussi simplifier cette transition en investissant uniquement dans des placements à revenu fixe au cours des années antérieures à votre retraite.
Voilà qui illustre bien pourquoi la solution est propre à chacun. Un investisseur conservateur bénéficiant d’un régime de retraite en guise de revenu pourrait trouver son compte dans cette stratégie. Par contre, elle pourrait ne pas satisfaire un investisseur tolérant au risque qui mise sur la croissance de ses placements pour arrondir son revenu pendant, espérons-le, ses longues années de retraite.
Créer une réserve de liquidités
Une autre stratégie est de créer une réserve d’équivalents en espèces et d’investissements de titres à revenu fixe peu risqués longtemps avant de cesser de travailler. De cette manière, si le marché subissait une correction ou chutait au début de votre retraite, vous pourriez puiser dans cette réserve en attendant que le marché se relève. Cette réserve, aussi appelée marge de manœuvre, couvre habituellement les besoins financiers pendant deux ou trois ans, voire plus. Certaines personnes regarnissent cette réserve tout au long de leur retraite.
D’autres stratégies vous aideront à gérer cette zone à risque. À l’approche de la retraite, nous déterminerons avec vous laquelle servira au mieux votre situation financière et vous assurera la tranquillité d’esprit.
Servez-vous de l’exemption pour résidence principale
Pour plusieurs Canadiens, le fait de ne pas être taxés sur le gain en capital lorsqu’ils vendent leur maison représente leur plus importante exonération fiscale, tout ça grâce à l’exemption d’impôt pour résidence principale.
Voici les trois questions qui reviennent le plus souvent.
Peut-on avoir recours à l’exemption pour résidence principale plus d’une fois?
Une résidence secondaire peut-elle être admissible?
Comment s’opère la désignation?
Retirer de son REEE tout en payant moins d’impôts
En matière de retrait, votre régime enregistré d’épargne-études est différent de tout autre régime enregistré. Pourquoi ? Parce qu’il est composé de deux comptes : l’un est imposable et l’autre non.
Vos propres cotisations se retrouvent dans le compte non imposable. C’est votre argent. Vous pouvez en retirer n’importe quel montant, n’importe quand et pour n’importe quelle raison.
Le compte taxable réunit la subvention canadienne pour l’épargne-études (SCEE), toutes les autres subventions provinciales et les revenus de placement du fonds. Les retraits depuis ce compte sont appelés paiements d’aide aux études (PAE), et ils constituent un revenu imposable pour votre jeune étudiant.
Vous avez la liberté de choisir de quel compte vous opérez chaque retrait.
Retrait de vos cotisations personnelles
Ces retraits sont non imposables, peu importe quand ou combien vous décaissez.
Paiements d’aide aux études (PAE)
Les sommes retirées du compte composé des subventions et des revenus de placements deviennent un revenu imposable pour l’étudiant.
Les stratégies
Tant que votre enfant poursuit ses études postsecondaires, vous retirez des fonds du REEE en visant deux objectifs. Un, vous souhaitez que votre enfant ne paie pas, ou que très peu, d’impôt sur ces retraits. Deux, vous voulez utiliser complètement le compte formé de subventions et de revenus de placement. S’il reste des fonds dans ce compte lorsque votre enfant mettra fin à ses études, vous devrez rembourser au gouvernement le montant des subventions qui restera si vous fermez le compte.
Quand le revenu annuel est minime. Votre enfant peut gagner annuellement jusqu’à 16 129 $ (soit le montant personnel de base pour 2025), auxquels s’ajoutera son crédit d’impôt pour frais de scolarité, sans devoir payer d’impôt. Donc, lorsque son revenu annuel est faible, vous pouvez retirer des sommes importantes du REEE tout en restant sous le seuil d’imposition. Certains étudiants ne paient jamais d’impôt sur l’argent retiré d’un REEE.
Quand le revenu annuel est plus considérable. Il est possible que votre enfant doive payer de l’impôt sur le revenu si, cette année-là , il a bénéficié d’un bon emploi pendant la belle saison, d’un stage payé ou d’un programme d’enseignement coopératif. En décaissant des fonds du compte formé par vos cotisations personnelles, vous lui éviterez d’avoir à payer de l’impôt sur ces retraits. N’oubliez pas cependant que votre objectif consiste à réclamer le maximum de PAE de manière à vider le compte de fonds imposables.
Quand le coût des études est inférieur. Dans certains cas, le coût des études est moindre que ce que vous aviez prévu. Vous pensiez que votre enfant irait vivre dans une autre ville, mais il a choisi une université assez proche pour qu’il puisse habiter chez vous. Ou vous aviez économisé en vue de quatre années d’études universitaires, mais votre enfant s’est inscrit à un cursus collégial de deux ans. En pareil cas, votre but premier n’est pas d’éviter de payer de l’impôt sur les retraits, mais de vider le compte où se trouvent les subventions et les revenus de placement. Il est préférable de payer des taxes sur les retraits au taux d’imposition de votre enfant que de perdre le montant des subventions.
La stratégie du mini-FERR
À 71 ans, on doit convertir son régime enregistré d’épargne-retraite (REER) en un régime enregistré de revenu de retraite (FERR). Mais vous souhaiterez peut-être ouvrir un FERR dès 65 ans.
Vous pourriez tirer avantage d’une stratégie qui vous permet de payer moins d’impôt chaque année, de 65 ans à 71 ans. Elle repose sur le crédit d’impôt fédéral pour revenus de pension, par lequel vous pouvez réclamer 15 % de 2 000 $ de revenus de pension admissible. Les provinces (à l’exception du Québec) offrent aussi un crédit semblable, mais à des pourcentages variables.
Voici comment ça marche. À 65 ans, vous ouvrez un FERR et y transférez 14 000 $ depuis votre REER. De 65 ans à 71 ans, vous retirez chaque année 2 000 $ de votre FERR et réclamez le crédit d’impôt pour revenus de pension. Si vous n’avez pas besoin de ces 2 000 $ pour vivre, vous pouvez les déposer dans votre compte d’épargne libre d’impôt (CELI) ou tout autre compte non enregistré.
À compter de 72 ans, vous pourrez continuer à réclamer ce crédit d’impôt annuel pour la première tranche de 2 000 $ retirée de votre FERR.









